MEMBRE ÉTUDIANT-E
SOPHIE BRETAGNOLLE
Pronom : elle/ael/she/they
Doctorat en Philosophie
sophie.bretagnolle@gmail.com
Mon projet s'intitule "Quel rôle donner au concept de service écosystémique dans la réponse face à la crise écologique ?". Dans celui-ci, je m'intéresse aux relations entre science et société, en particulier pour ce qui concerne l'écologie et l'érosion de la biodiversité.
Le concept de service écosystémique désigne « les bénéfices que les humains tirent des écosystèmes », qui peuvent être la production de bois et de nourriture, la purification de l’air et de l’eau, ou encore la possibilité d’admirer un beau paysage. Ce concept a connu un grand succès à partir des années 2000, notamment utilisé par la communauté scientifique pour formuler des recommandations afin de limiter l'érosion de la biodiversité et ses effets délétères sur la vie humaine. Toutefois, la Plateforme Intergouvernementale Scientifique et Politique sur la Biodiversité et les Services Écosystémiques (IPBES), le principal groupe international d'expert-es sur la biodiversité sous l'égide des Nations Unies, a pris la décision de réévaluer la pertinence du concept de service écosystémique dans l’élaboration de ses recommandations en 2015. En effet, le manque d’inclusivité du concept de SE, jugé trop occidentalocentré, et le manque de prise en compte des systèmes de connaissances autochtones et locaux limiteraient la crédibilité politique de leurs recommandations, risquant de retarder ou empêcher les actions pour contrer l'érosion de la biodiversité. L'approche développée par l'IPBES a suscité des critiques, notamment une perte de rigueur scientifique en faveur d'objectifs politiques. Je défends que l’approche de l’IPBES est scientifique et cohérente vis-à-vis des objectifs que la plateforme s’est fixés. Pour cela, je mobilise des écrits d'épistémologie féministe et des pensées décoloniales.
Direction : Amandine Catala et Anouk Barberousse